Transition politique en Guinée : des avancées saluées, des défis persistants

La Guinée poursuit sa transition politique marquée par l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Des efforts notables ont été engagés pour restaurer la stabilité institutionnelle, notamment avec l’adoption, par le Conseil national de la transition (CNT), du projet de nouvelle Constitution et de la loi spéciale encadrant le futur référendum constitutionnel. Ces initiatives ont été largement saluées par plusieurs États membres de la communauté internationale.

Cependant, malgré ces progrès, des préoccupations importantes subsistent. Les discussions ont mis en lumière les défis auxquels le pays reste confronté dans plusieurs domaines clés.

À l’occasion de l’Examen périodique universel (EPU), mécanisme de l’ONU visant à évaluer la situation des droits de l’homme dans ses 193 États membres, la Guinée a été examinée avec l’appui de trois États chargés du suivi (la troïka) : l’Algérie, la Chine et la Colombie.

Les échanges ont porté sur des enjeux majeurs, notamment :

le renforcement de l’État de droit et le retour à l’ordre constitutionnel ;

la lutte contre l’impunité et l’amélioration des conditions carcérales ;

la protection des libertés fondamentales, en particulier la liberté d’expression et de la presse ;

la ratification des instruments internationaux relatifs aux droits humains ;

la promotion des droits civils, politiques, économiques et sociaux ;

la lutte contre les violences faites aux femmes ;

la garantie du droit à l’éducation et à la santé.

L’EPU, rappelons-le, est un mécanisme universel et unique mis en place en avril 2008. Il permet l’examen régulier de la situation des droits humains dans tous les pays membres des Nations Unies. Depuis son lancement, chaque État a déjà été examiné à trois reprises dans le cadre des trois premiers cycles.

La Rédaction Politique