Conakry – Le Programme National de Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (PN-RAVEC) a officiellement démarré ses opérations d’enrôlement biométrique. La cérémonie de lancement s’est tenue à l’école des sourds-muets de Boulbinet, dans la commune de Kaloum, en présence du Ministre Directeur de Cabinet de la Primature, du Ministre Secrétaire Général de la Présidence, du Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, de plusieurs membres du Gouvernement ainsi que des représentants de la hiérarchie militaire.
Piloté par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ce programme vise à attribuer à chaque citoyen guinéen une identité juridique unique, fiable et sécurisée, via un recensement national de grande envergure.
Le Coordinateur national du PN-RAVEC, le Général Biro CONDÉ, a souligné que cette opération constitue un acte républicain fondamental. « Au-delà des enjeux électoraux, ce recensement permettra à chaque citoyen d’être inscrit dans une base de données centralisée de l’état civil et de recevoir un numéro d’identification personnel, sécurisé et juridiquement reconnu », a-t-il déclaré.
Cet identifiant, unique pour chaque individu, sera attribué dès la naissance et restera valable toute la vie. Tous les actes d’état civil seront désormais liés à cette base de données.
Le Général CONDÉ a également lancé un appel à la mobilisation de tous, rappelant que cette initiative permettra de disposer d’un fichier électoral fiable en vue des prochaines échéances démocratiques.
L’opération d’enrôlement se déroulera sur l’ensemble du territoire national du 15 avril au 30 mai 2025. Pour les citoyens guinéens vivant à l’étranger, l’enrôlement aura lieu du 30 avril au 20 mai 2025 via les ambassades. Environ 700 centres seront installés dans les communes, quartiers et districts du pays pour faciliter l’accès à tous.
Ce recensement concerne toutes les personnes âgées de 10 ans et plus. « Personne ne doit être laissé de côté. Ne pas être recensé, c’est être considéré comme apatride, un citoyen sans existence officielle. Et dans ce cas, l’État ne pourra pas intervenir pour vous protéger ou vous aider en cas de besoin », a averti le coordinateur.
La Rédaction Politique