DÉCLARATION DE FIN D’ANNÉE 1ÈRE PARTIE.
SECTEUR DU TRANSPORT
Avant d’entamer mes propos, il convient de rappeler à tous que l’Union des Consommateurs de Guinée (UCG) est une organisation non gouvernementale entièrement apolitique.
Je tiens à souligner que l’institution que j’ai l’honneur de diriger est au service de l’ensemble des consommateurs, indépendamment de leurs affiliations politiques, religieuses ou idéologiques.
Ainsi, je me concentrerai exclusivement sur les questions directement liées à la consommation dans notre pays.
Cette déclaration sous forme d’évaluation se fera en plusieurs parties et secteur d’activité par secteur d’activité.
L’année 2024 a été particulièrement difficile pour les consommateurs, bien qu’il faille reconnaître certaines avancées dans divers secteurs.
Je vais donc m’efforcer de mener cet exercice délicat avec la plus grande exhaustivité possible.
LE TRANSPORT :
Les consommateurs sont confrontés, depuis un certain temps, à plusieurs problématiques, notamment celles relatives à la mobilité urbaine et interurbaine. Les coûts demeurent, à ce jour, élevés par rapport au revenu moyen des Guinéens.
Les 100 bus tant attendus par la population et promis par les autorités via le ministère des Transports se font toujours désirer. Il existe un manque criant de transports publics, ce qui permet à certaines entreprises privées de transport d’imposer leurs tarifs sans régulation.
Le transport inclut également le secteur aérien, et à cet égard, nous déplorons l’absence d’une compagnie aérienne nationale, à l’instar de pays voisins tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
En 2023, M. le ministre des Transports a déclaré : {… Vous le savez, des aéroports ont été inaugurés dans toutes les capitales régionales du pays. Certains sont déjà opérationnels, comme à Boké, tandis que d’autres sont en cours de construction. Tout cela vise à concrétiser le projet de relance d’une compagnie aérienne nationale…}. Malheureusement, il semble que la construction des aéroports internationaux ne soit pas imminente.
Nous prenons pour exemple l’une des déclarations du ministre, qui a reconnu que le mécanisme de financement des aéroports régionaux est complexe et pourrait nécessiter un certain temps. Concernant Air Guinée, le ministre a également admis que les négociations relatives au partage du capital d’Air Guinée entre l’État et les partenaires privés sont délicates et requièrent du temps.
En revanche, il convient de souligner la mise en place de bateaux sécurisés reliant Conakry aux îles, ainsi qu’à l’intérieur du pays (Kamsar) et à l’extérieur (Freetown).
Nous sommes convaincus que la seule manière pour l’État de réguler le secteur du transport est d’effectuer des investissements significatifs dans l’acquisition de bus, de bateaux-bus, ainsi que dans la création d’une compagnie aérienne digne de ce nom pour maîtriser ce secteur.
Nous croyons fermement en cette possibilité et encourageons M. le ministre des Transports dans cette voie.
Rdv pour la suite dans notre prochain post