« Il y a encore beaucoup d’éléments à mettre en place pour que l’artisanat puisse véritablement se développer » : Un appel du Président de la FENAG, pour renforcer le secteur artisanal en Guinée

Pour marquer la Semaine Nationale de l’indépendance, le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a réuni ce mardi, 1er octobre 2024, dans la salle des congrès du palais du peuple, des milliers d’artisans et d’artistes. Cette rencontre a été enrichie par divers événements culturels, dont une exposition artisanale, des spectacles artistiques, ainsi que la présentation de travaux de réhabilitation des sites touristiques à Conakry et à l’intérieur du pays.

À cette occasion, Elhadji Aboubacar Fofana, présidant la Fédération nationale des artisans de Guinée, a exprimé sa gratitude envers le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) pour leurs efforts en faveur de l’artisanat guinéen. Il a souligné les développements importants dans ce domaine, notamment la révision et l’adoption de nouvelles régulations qui favorisent l’économie nationale et le progrès du pays.

« Nous remercions le gouvernement en place pour nous avoir donné l’occasion de nous exprimer aujourd’hui. L’artisanat a joué un rôle déterminant dans l’émancipation de l’économie nationale, depuis la première République. Beaucoup de produits qui étaient importés à l’époque étaient fabriqués par des artisans guinéens. C’est ce qui a diversifié nos marchés et renforcé nos corps de métier. De 1990 à l’avènement du CNRD, le nombre de métiers recensés en République de Guinée est passé à 327, ce qui constitue un progrès significatif. En outre, tous les textes adoptés par la deuxième République ont été révisés et adaptés à l’économie nationale pour contribuer au développement de la nation », a-t-il déclaré.

Il a toutefois mentionné que plusieurs obstacles doivent encore être surmontés pour assurer un développement durable du secteur. Il a particulièrement mis l’accent sur la nécessité de combattre la contrefaçon et d’améliorer l’employabilité, surtout chez les jeunes.

« Il y a encore beaucoup d’éléments à mettre en place pour que l’artisanat puisse véritablement se développer. Actuellement, seulement 30 % de la population tire profit de ce secteur. Le véritable développement passe par la création de richesse, l’augmentation de l’employabilité des jeunes et la réduction significative de l’importation de produits qui pourraient être fabriqués localement. Malheureusement, nos produits locaux souffrent de contrefaçon, et les autorités doivent redoubler d’efforts pour trouver une solution à ce problème », a ajouté M. Fofana.

Cet engagement montre l’importance de renforcer la protection des produits artisanaux guinéens tout en soutenant la formation et l’insertion professionnelle au sein de ce secteur.