L’incendie survenu dans la nuit du 17 au 18 décembre 2023, au dépôt d’hydrocarbure de Kaloum a entrainé le ralentissement de certaines activités. Cet évènement malheureux a affecté l’économie guinéenne, aussi bien dans le secteur privé et au niveau des recettes de l’Etat.
Les répercussions de l’incendie ont eu plusieurs conséquences, dont l’augmentation des prix sur le marché et la perte des recettes au niveau de l’Etat et de certaines entreprises du secteur privé.
C’est face à ce constat que Mamadi Fatoumata Keita, enseignant chercheur économiste nous en dit plus sur les conséquences de l’incendie sur l’économie. Il souligne que la première conséquence est l’inflation.
« Cet incendie a eu des conséquences néfastes sur l’économie, la première des conséquences est l’inflation. Lorsqu’il y a pénurie du carburant ou rupture du carburant, on constate l’arrêt ou le ralentissement des activités économiques puisque le carburant est l’élément vital du transport. Le transport est pour l’économie ce que les vaisseaux sanguins représentent pour l’organisme humain. Quand le transport est affecté, tous les secteurs de l’économie seront affectés. Ce qui fait qu’avec la rupture d’approvisionnement du carburant, nous avons tout de suite ressentit une augmentation, une flambé des prix. » Dit-il.
Dans la même optique, cet économiste rappel que cela a occasionné le ralentissement des activités économiques : « La deuxième conséquence est le ralentissement des activités économiques qui a également entrainé des conséquences sur les Petites et Moyennes Entreprises. Ces entreprises ne peuvent pas continuer à travailler lorsqu’elles n’ont pas de matières, de fournitures consommables. Quand cela n’y ait pas, ça va jouer sur le niveau de l’emploi. Ils ne peuvent plus recruter de nouveau personnel et ils ne peuvent pas également maintenir ceux qui sont avec eux puisqu’il n’y a pas d’activité. Certains seront mis en congé forcé et d’autres vont se retrouver sans emploie. Donc, c’est pourquoi on ne veut pas que cela perdure. »
Poursuivant, Mamadi Fatoumata Keita ajoute que cela a également entrainé une décroissance économique sur les revenu national : « La troisième conséquence est la décroissance économique, c’est au niveau de l’Etat. Par exemple si les activités ne tournent pas normalement, ce qui devrait payer les impôts et les taxes ne va pas marcher. L’administration n’a pas travaillé, le secteur privé n’a pas travailler durant les cinq jours et s’il n’y a pas ceci, il ne peut y avoir de recettes pour l’Etat. Le revenu national est la somme des revenus primaires, si les agents privés n’arrivent pas à avoir leur revenu, ça va s’en dire que même le revenu de l’Etat va baisser. Mais aussi, le PIB qui est la somme des valeurs ajoutées. Lorsqu’il n’y a pas d’activités, comment va-t-on créer la valeur ajouté ? » conclu-t-il.
Cet événement malheureux a causé plusieurs dégâts matériels et des pertes en vie humaine. Selon les informations, le bilan fait un total de 24 morts pour le moment. Le gouvernement a mis en place un plan d’urgence pour faire face à la crise.