La classe politique guinéenne à un large éventail d’opinions sur le discours du Colonel Mamady Doumbouya prononcé à la tribune des Nations Unies. De nombreux politiques considèrent que le discours du Président de la transition reflète la vision du peuple africain.
Rencontré ce vendredi 22 septembre 2023, Dr Faya Millimono, président du BL, est revenu sur ce discours qu’il a qualifié d’historique et de mémorable : ” Mes impressions sont très bonnes, c’est une grande tribune, les Nations unies, ça met un véritable projecteur sur le pays et donc s’adresser au monde entier à partir de la tribune des Nations unies c’était une grande opportunité et la Guinée a su profiter de cette opportunité à travers un discours prononcé par le président dans un franc-parler qu’on connaît” A-t-il dit à propos de ces impressions sur ce discours
Par ailleurs, Dr Faya Millimono dit comprendre lorsqu’il déclare que le modèle démocratique en Afrique a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation de pillages de nos ressources.
” Bien entendu il faut simplement se référer à la qualification qu’on donne au coup de d’état aujourd’hui sur le continent Africain pour comprendre que le coup état n’est pas égal à coup d’état, vous avez été au Tchad c’est le président français qui est allé présider l’installation de président de la junte ,c’était un coup d’état, au Gabon à peine 48h c’est l’ambassadeur de France qui est reçu ,même dans les médias on ne parle pas de putschiste quand il s’agit de Gabon, du Tchad, on parle de coup d’état d’autres pays ou le discours n’est pas le même alors donc quand on dit la démocratie dans le constat qu’il fait est un échec par rapport aux bien être des guinéens Oui, je suis d’accord avec lui que nous sommes clairement face à un échec. ”, a expliqué le leader du BL.
Parlant de l’absence dans le discours du colonel Doumbouya du point sur le retour à l’ordre constitutionnel. Dr Faya Millimono dit qu’il ne faut pas commettre les mêmes erreurs que 2008 et 2010 : ” Nous ne craignons pas, il faut le dire, lorsque le CNRD est arrivé au pouvoir, il y’en a parmi nous qui ont pensé qu’il fallait engager une course de vitesse comme en 2008 et 2010. Et on n’a pas fait cette course en 2008 et nous sommes revenus à la case de départ. Cette fois-ci, cela serait contre nous-mêmes de nous engager dans la précipitation et c’est pour cette raison que nous avons décidé de nous impliquer. Quand il dit que mes priorités c’est d’abord le social, ensuite les questions économiques et enfin celles politiques, ça ne veut pas dire que ces questions-là sont traitées de façon chronologique les unes après les autres. Et malgré qu’il mette l’accent sur les questions sociales et économiques, celles politiques n’est pas en reste, en témoignent les recensements actuellement en préparation d’être lancés, le recensement de la population mais aussi le RAVEC. Et c’est de ce recensement que nous allons avoir un fichier électoral ”, a laissé entendre Dr Faya Millimono.
Mamadou Samba Barry