Passation de marché Gré à Gré : ” Aujourd’hui l’État guinéen est en train de poser les mêmes pratiques que le RPG avait posées à l’époque ‘’ Hamidou Barry

Depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, les acteurs socio-politiques du pays dénoncent les passations des marchés de gré à gré dans les différents départements ministériels. Cette dénonciation s’est beaucoup plus accentuée ces dernières semaines où plusieurs marchés du côté de la primature et du ministre des Postes et télécommunications à hauteur de 80 milliards ont été passés de gré à gré.

Rencontré par notre équipe de la rédaction pour parler de ce sujet, le président du parti Citoyen pour la Défense des intérêts Collectifs et Président PCDIC  et président de L’ANC Alliance Nationale pour le Changement s’est insurgé de cette pratique du gouvernement de la transition. Pour Hamidou Barry, la Guinée est un pays où on érige l’exception en règle générale.

nous pensons qu’aujourd’hui, nous sommes dans un pays où on est en train d’ériger l’exception en règle générale

« Très honnêtement, nous pensons qu’aujourd’hui, nous sommes dans un pays où on est en train d’ériger l’exception en règle générale et dans une des manières générale aujourd’hui l’état guinéen est en train de poser les mêmes pratiques que le RPG avait posées à l’époque, sinon je ne vois pas comment est-ce qu’à un moment donné, on peut prétendre mettre comme baromètre les marchés de gré à gré, nous estimons que pour obtenir un marché de gré à gré il y a des normes encore une fois, il y a le barème, il y a le seuil du marché, il y a aussi la diligence la pertinence ou le besoin par rapport à l’obtention du marché, parce qu’à un moment donné, on ne peut pas tout soumettre à l’appel d’offres bien entendu, mais à un moment, il va falloir que nous travaillions à voir quels sont les marchés qui sont soumis au gré à gré ou à un appel d’offre », a expliqué Hamidou Barry

J’estime que cela mérite d’être revu par rapport à ceux qui gouvernent ce pays

Pour cet acteur politique, avec ce qu’on voit de nos jours, il n’est pas exclu que les dirigeants de maintenant font face à la justice après la transition : « Mais on ne peut pas ériger tous les marchés de l’État en marché gré à gré encore une fois.  J’estime que cela mérite d’être revu par rapport à ceux qui gouvernent ce pays parce qu’aujourd’hui, ils sont en train de mettre sur la place publique une gestion antérieure à travers la Crief et le RPG, qu’ils sachent demain que ça ne serait pas exclu qu’eux-mêmes, ils subissent ce qui sont en train de faire subir aux autres parce que avoir des marchés aujourd’hui à travers les différents départements ou les départements se substitue à des sociétés anonymes pour construire les édifices je pense que cela est tout à fait contraire au fondement de la démocratie de l’éthique dans notre pays », a-t-il laissé entendre

il faut interpeller la conscience collective et la responsabilité première du président de la transition

Enfin, le président du Parti citoyen pour la défense des intérêts collectifs PCDIC a interpellé  le président de la transition à se pencher  sur ce qui se trame au sein de l’administration guinéenne : « C’est pour cela que j’interpellerai le colonel Doumbouya à accepter d’extirper ces brebis galeux au sein de l’appareil étatique. À un moment donné, il faut le condamné, il faut dénoncer, il faut interpeller la conscience collective et la responsabilité première du président de la transition le colonel Doumbouya d’accepter de s’imprégner de tout ce qui se passe de la base au sommet, mais à un moment donné, je pense que la transition est en train d’amorcer le chemin, surtout par rapport à la passation du Marché ce sont des copinages qui se passent par endroits, je ne dis pas à tous les niveaux, mais par endroits ce sont des Marchés sur la logique d’un certain copinage qui est entre de se passer c’est pour cela que lorsque nous devons parler d’un marché gré à gré il y a des normes qu’il faut respecter », a-t-il laissé entendre

 

 

Salif Camara