L’éventualité d’une intervention militaire au Niger par la CEDEAO est dans toutes les lèvres de nos jours. Pour de nombreux acteurs politiques, ce qui est arrivé au Niger est le résultat des nombreuses frustrations dans le pays.
il faut engager une transition, là, si vous n’engagez pas une transition, il va sans dire que ça serait très difficile pour la CEDEAO de réussir le plan qu’ils ont envisagé
C’est le cas de Dr Ibrahima Sory Diallo président du parti ADC BOC. Il pense que le coup d’État au Niger est déjà consommé. Qu’il est temps de penser désormais comment entrevoir une transition : « La réalité est qu’il y a déjà coup d’État, c’est une réalité, quand il y a coup d’État, c’est comme quand il y a la mort, il faut enterrer les morts. Il ne faut pas dire que parce qu’il est mort, il ne faut pas l’enterrer, il y a eu coup d’État, on gère maintenant une transition, mais lorsque vous pensez ramener une personne qui est renversée par les militaires légalement constitués dans le pays pour que la personne encore revient pour être président au vu et au su de ces militaires, c’est ce qui est difficile. Et c’est la raison pour laquelle il faut engager une transition, là, si vous n’engagez pas une transition, il va sans dire que ça serait très difficile pour la CEDEAO de réussir le plan qu’ils ont envisagé », a déclaré
Lorsque la CEDEAO intervient du côté des pays qui interviendront, il aura des victimes
À en croire ce leader politique, au cas où la CEDEAO venait à intervenir, un risque d’embrasement total est à craindre dans la sous-région : « Lorsque la CEDEAO intervient du côté des pays qui interviendront, il aura des victimes, du côté des personnes attaqué, il aura des victimes et ce que c’est ce qu’on cherche dans la CEDEAO ? Non. À un moment donné, acceptons, lorsqu’il y a un problème, on trouve des solutions efficaces, des solutions de médiation parce que tous les États membres de la CEDEAO sont souverains, donc il est hors de question que la CEDEAO pense intervenir la force pour déloger les militaires », a laissé entendre le président de ADC BOC
La CEDEAO doit comprendre que le coup d’État est là-bas est devenu une réalité
Par ailleurs, il invite la CEDEAO à tourner la page et à aider la nouvelle junte au pouvoir à préparer une transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel : « La CEDEAO doit comprendre que le coup d’État est là-bas est devenu une réalité et faire en sorte qu’il ait une transition pour qu’on essaie maintenant de mettre en place une des forces d’interposition au niveau des états pour que les militaires reconnaissent que si un président respecte, c’est-à-dire le mandat, la constitution ne doit pas être touchée et pour cela, on peut avancer », a déclaré Dr Ibrahima Sory Diallo
Salif Camara