En Guinée, de nombreux acteurs politiques interrogés sont pour une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO pour ramener le président déchu au pouvoir. C’est le cas du secrétaire général du PDG RDA qui pense que cette intervention annoncée de la CEDEAO est le dernier test de la CEDEAO pour ramener l’instabilité dans la sous-région.
« Nous qui sommes au PDG RDA, nous pensons que le cas du Niger est le dernier test de la CEDEAO. Si la CEDEAO échoue sur le problème du Niger et sur la crise nigérienne, je vous avoue que cette CEDEAO, elle va éclater et elle va imploser et elle ne servira plus à rien », déclare Oyé Béavogui
” C’est l’esprit paternaliste de la France qui est derrière et aujourd’hui, elle a commencé à évacuer ces ressortissants du Niger “
Poursuivant l’ancien député à l’Assemblée nationale, pense que le dernier communiqué conjoint de la Guinée, du Mali et du Burkina qui justifie leur position au tour Niger est une manière d’apporter leur soutien à leurs frères d’armes : « À ce jour, nous savons qu’il y a un jeu de positionnement qui se passe entre les putschistes, solidarité oblige entre les soldats. Le Mali, le Burkina et la Guinée, nous avons vu le communiqué qui justifie leur positionnement en faveur du peuple nigérienne d’accord. Mais toujours est-il que, il faut le rappeler que ce jeu qui est en train de se passer, c’est l’esprit paternaliste de la France qui est derrière et aujourd’hui, elle a commencé à évacuer ces ressortissants du Niger », a-t-il
Avant d’ajouter : « Cela veut dire qu’il est possible qu’il y ait une intervention militaire au Niger pour mettre fin au pouvoir des militaires, ce qui veut dire aussi que la CEDEAO rime avec cette position. Et toute intervention qui consisterait à sauvegarder l’intérêt égoïste de la France nous y sommes opposés. Mais si c’est pour intervenir pour rétablir l’ordre, pour revenir à nos fondamentaux, il n’y a pas de problème »
” Nous comprenons la position du Burkina et du Mali qui est très conséquente ”
Enfin Oyé Béavogui pense que si la position du Burkina et du Mali est claire, celle de la Guinée reste confuse quant à une éventuelle intervention militaire au Niger : « nous comprenons la position du Burkina et du Mali qui est très conséquente parce que c’est de ça il s’agit à ce stade précis une solidarité agissante par rapport à ceux qui veulent compromettre l’intérêt supérieur du peuple nigérienne qui est la France et ce qui est contraire à la position de la Guinée qui est presque superflu qui n’est pas conséquente pour dire quand il y a intervention il y aura un désastre humain », a laissé entendre Oyé Béavogui
Mamadou Samba Barry