Me Sidiki Bérété avocat de Marcel : « Pour moi, il a libéré sa conscience… »

L’ancien garde du corps du président Moussa Dadis Camara était de nouveau à la barre ce mercredi, 12 juillet 2023. Devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’appel de Conakry), la capitaine Marcel Guilavogui a clamé son innocence dans ce massacre qui a fait plus de 157 morts au stade du 28 septembre de Conakry le 28 septembre 2009.

Dans ces déclarations, Il jure que c’est Dadis Camara qui a planifié et a fait exécuter ce massacre et il est aussi le seul à connaître l’endroit où se trouvent les fosses communes où les corps de plusieurs victimes auraient été ensevelis pour atténuer la gravité du bilan de cette barbarie.

Au sortir de la salle d’audience pour sa troisième journée de comparution, son avocat, Me Sidiki Bérété cette nouvelle posture qu’adopte son client au ça serra au tribunal d’en apprécier : « La sincérité, c’est une interprétation. Marcel est poursuivi pour neuf infractions : assassinat, meurtre, coups et blessures, viol, vol, vol à main armée… Donc, quelles que soient les déclarations, il y a un accusateur, c’est le ministère public. C’est à lui de se battre au-delà des déclarations, puisqu’en matière criminelle, l’avis ne tient plus. C’est lui qui doit avoir les preuves à l’appui pour soutenir son accusation. Donc, croire à Marcel, la première version, deuxième version, l’essentiel, nouson suit. En tant que pénaliste, on est obligé d’adopter notre position par rapport à la nouvelle déclaration. Ça nous augmente seulement la charge de défense. Parce que pour la première fois, il disait qu’il n’était pas au stade et maintenant, il déclare être allé au stade. On attend l’accusateur pour coller parmi les neuf infractions l’ensemble des charges pour engager sa responsabilité. Le croire ou pas, ça, c’est le tribunal qui va apprécier, c’est de bonne guerre », a-t-il déclaré

Poursuivant, il estime que son client a libéré sa conscience d’un lourd fardeau en disant la vérité dans ce procès : « Pour moi, il a libéré sa conscience. Il a donné des détails quand même qui sont d’une importance capitale. Quand vous avez une charge, vous ne savez pas comment vider le sac, si vous avez l’occasion de le faire, faites-le. Parce que pour la première fois, il disait seulement : je ne sais rien… C’est au ministère public de se battre pour coller les infractions cas par cas à tous les accusés. Mais, de dire que Marcel a dit ceci, c’est vrai ou faux, c’est à eux de se battre pour l’intime conviction du tribunal », a laissé entendre l’avocat de Marcel Guilavogui ce mercredi 12 juillet

 

 

 

Salif Camara