Militarisation de l’Axe : ‘’ je pense que c’est le contraire de ce qu’ils ont promis aux guinéens ‘’ Abdoulaye Kourouma

Près de deux ans après avoir déposé Alpha CONDÉ et ordonné le démantèlement des PA le long de l’autoroute le Prince, le CNRD a décidé de ramener les militaires sur l’axe Hamdallaye-Kagbelen. Conséquence des premières manifestations organisées par les forces vives de Guinée contre la junte au pouvoir pour réclamer un dialogue national pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

À chaque coin de rue, sur cette voie qui traverse la commune de Ratoma, réputée solidaire des appels à manifester dans la capitale, on y aperçoit une force mixte, composée de militaires, de policiers et de gendarmes.

Et cette décision des autorités de la transition est loin de faire l’unanimité du côté des acteurs politiques. C’est le cas chez Abdoulaye Kourouma leader du parti du rassemblement pour le renouveau et le développement (RRD),« par rapport à la militarisation moi, je pense que c’est le contraire de ce qu’ils ont promis aux guinéens ,ils ont promis de ne pas faire les mêmes erreurs et ils ont promis la liberté aux citoyens, maintenant si l’inverse se pose aujourd’hui, il y a de quoi s’inquiéter Quand même, pour moi le 5 septembre était engagé, ou les événements du 5 septembre devraient nous amener à se défaire de cette militarisation d’une partie de la ville », a-t-il déclaré ce vendredi 26 mai 2023

Pour cet acteur politique, la junte militaire au pouvoir fait plus que Alpha Condé avec les PA à l’époque à travers la présence des armes lourdes dans la ville. « Aujourd’hui, c’est plus grave qu’hier par rapport à la militarisation, parce que bien entendu, avant le 5 septembre la route de prince était militarisée, mais pas avec des lances requête et les Blindés et les chars de combat, vraiment, c’est regrettable qu’on recule encore en arrière par rapport à tout ce que nous avons observé il y a un an, deux ans », a laissé entendre le leader du RRD

Abdoulaye Kourouma soutient tout de même qu’il a bon espoir que la junte militaire respectera le délai de transition qu’elle a fixé. « Non, je ne pense pas qu’ils ont la volonté de confisquer le pouvoir, il n’a le mandat de personne, moi, je crois qu’il y a une situation qu’on appelle le coup d’État qui nous a mis dans cette situation, ils se sont engagés avec les partenaires techniques et financiers qu’ils seront là 24 mois jusqu’à date moi, je crois que les 24 mois-là seront respectés », a déclaré Abdoulaye Kourouma

Salif Camara