Soudan: les combats font rage, un haut responsable de l’ONU arrivé à Port-Soudan

Le chef de l’humanitaire à l’ONU est arrivé mercredi au Soudan où de violents combats font rage au mépris d’une trêve qui s’achève mercredi à minuit, alors que le Soudan du Sud voisin assure avoir négocié une prolongation du cessez-le-feu de sept jours.

Un témoin rapporte à l’AFP des “bruits d’affrontements et d’explosions autour du siège de la télévision publique”, dans la banlieue nord de Khartoum. “Des avions militaires survolent” la capitale, raconte un autre habitant.

L’armée et les paramilitaires s’accusent mutuellement d’ignorer la trêve sans cesse violée. Elle permet surtout des évacuations sécurisées de civils et la poursuite de négociations indirectes à l’étranger, selon des experts.

A 850 kilomètres à l’est de Khartoum, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU est arrivé à Port-Soudan, ville côtière épargnée par les combats.

Martin Griffiths est venu “réaffirmer l’engagement de l’ONU auprès du peuple soudanais”, a-t-il tweeté, alors que les premières cargaisons d’aide humanitaire arrivent au compte-goutte dans le pays, l’un des plus pauvres au monde. Un habitant sur trois dépendait déjà de l’aide humanitaire avant la guerre.

Le Soudan du Sud a lui annoncé “un accord de principe” sur une trêve “du 4 au 11 mai” entre le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane, et son numéro deux, Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui se livrent une lutte acharnée pour le pouvoir depuis le 15 avril.

 

AFP