Comme on vous l’annonçait, Un jeune a été tué à Nassouroulaye dans les périphéries de Cosa en haute banlieue de Conakry. Selon des informations, il aurait été poignardé par un de ses amis au cours d’une dispute.
Témoin de la scène, et encore sous le choc, et en larmes, Djiba Sow, mère de Mamadou Aliou Barry, est revenue d’abord sur les dernières actions de son fils : « Avant, il partait à l’école. Quand son papa est décédé comme on avait plus quelqu’un pour financer ses études, il a abandonné pour apprendre la peinture. Hier, à pareil moment, il était, au travail. Quand il est revenu le soir, il s’est lavé, il a fait ses ablutions, il est allé à la mosquée pour la prière de 19heures. Quand il a fini de prier, il a mangé. C’est ainsi, un de nos voisins avec qui il avait un programme de travail, l’a appelé pour qu’il fasse son travail. Mais il a dit au monsieur d’attendre qu’il finisse le travail de son maître et qu’après il allait faire son travail le surlendemain. Le monsieur lui a donné une avance sur son argent », a-t-elle expliqué à l’entame
Poursuivant, elle est revenu sur la scène qui a conduit à la mort de son fils devant ses yeux : « Alors la nuit, moi je dormais déjà, celui qui l’a poignardé-là, est venu frapper à la porte, il m’a dit: « maman, sortez ici, Barry veut me menacer, il faut lui parler. J’ai dit d’accord. Il a dit: le petit avec lequel il ne parle pas, il s’est pris avec ce dernier aujourd’hui encore. J’ai demandé à Barry ce qui n’allait pas, il m’a dit que le jeune-là le provoque jusqu’à présent. (…) Tu as vu sa nourriture? (voir image)
(….) C’est ce qu’il était parti payer pour venir manger puisqu’il devait jeûner aujourd’hui au compte des 6 jours de jeûne après le ramadan. Celui qui l’a assassiné n’est pas son ami, il est plus âgé que mon fils. L’assassin s’appelle Alsény. Mon fils ne s’est jamais disputé avec son assassin, mais il y a un petit avec qui il est logé, qui n’était pas d’accord avec mon enfant. Un jour il s’est battu avec ce jeune, ce dernier l’a même blessé et nous sommes allés à la police.
Les policiers ont voulu garder le jeune en prison, mais je n’ai accepté puisque nous sommes des voisins, j’ai juste demandé à ce qu’il soigne mon enfant. Il a acheté tous les produits, mon fils a voulu payer pour lui, je lui ai dit d’abandonner le problème. Mais depuis là, à chaque fois le petit provoquait Barry, mon fils. Donc hier quand il est allé acheter à manger, le petit l’a trouvé là-bas et il l’a piétiné.
C’est ainsi qu’il a dit: tu as vu tu m’as piétiné ? Tu sais que depuis qu’on s’est battus, il n’y a plus rien entre toi et moi. Selon ce que mon enfant m’a expliqué. Alors c’est lorsque les deux enfants ont été séparés au bord de la route et qu’on les a emmenés à la maison ici que Alsény, son assassin, est venu le poignarder au niveau du cou. Il s’est caché pour fuir, je ne sais où il est parti puisque nous nous étions déjà partis à l’hôpital. J’avais 5 enfants, aujourd’hui il me reste 2 filles et deux garçons. Barry était le benjamin de mes enfants. C’est devant les toilettes et en notre présence qu’il a égorgé mon fils. Je ne compte pas pardonner, je vais porter plainte contre son assassin », a témoignée la mère de la victime
L’annonce du décès du jeune a suscité tôt ce matin la colère des jeunes du quartier qui ont rendu justice pour la victime. Les concessions des deux suspects ont été saccagées puis incendiées par des jeunes très surchauffés.
Salif Camara