Comparution de Dr Diane devant la CRIEF: Me Samory Traoré apporte des précisions

L’ancien ministre de la Défense nationale, tout de blanc vêtu, Dr Mohamed Diané a finalement répondu présent, ce lundi 20 mars devant la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).

Par rapport aux infractions de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment d’argent qui lui sont reprochés, l’ancien ministre de la Défense nationale a déclaré ceci : « Je rejette en bloc ».

Tout au long de l’audience, Maître Almamy Samory Traoré a soulevé des manquements sur des questions de forme. Il estime que « la chambre de jugement de la Crief n’a pas encore été saisie. Sur le bien-fondé du pourvoi que nous avons formé contre l’arrêt qui a été rendu n’appartient qu’à la cour suprême, c’est devant la chambre pénale de la cour suprême que nous devons discuter de ces questions-là », a-t-il laissé entendre à la barre

Au sortir de l’audience, l’avocat est revenu sur les raisons qui ont prévalu à la comparution de son client ce lundi après avoir boudé la première audience : « En fait notre client avait décidé de ne pas comparaître, c’était sa volonté. Mais nous en tant que professionnels du droit, nous n’avons pas d’autres choix que de donner les meilleurs conseils possibles à nos clients. Ce qui a prévalu à la comparution de Dr Diané, ce que nous on a estimé qu’on a des moyens de droit dont des exceptions préliminaires qu’on appelle les questions préjudicielles à soulever devant la juridiction du jugement. Et si nos clients ne comparaissent pas, nous ne pouvons pas présenter ces exceptions-là. Je rappelle simplement qu’en matière pénale, l’avocat ne représente pas son client, il l’assiste. Il doit être présent pour soulever ces exceptions. Parce que nous estimons que la juridiction de jugement de la CRIEF en première instance ne devrait pas statuer sur cette question-là. Mais nous ne plaidons pas les dossiers dans les médias, mais plutôt devant le juge pour dire que la loi ne permet pas de statuer sur une affaire qui est pendante devant la cour suprême. C’est pour cela que nous avons décidé de venir plaider ce dossier », a-t-il indiqué.

 

À noter qu’à l’issue de cette audience, la cour a mis les demandes formulées en délibéré pour décision être rendu, le lundi 27 mars 2023.

 

Salif Camara