Depuis l’annonce de la création des forces vives de Guinée suivi de l’appel à manifester pour le 9 mars prochain, les faîtières des organisations de la société civile guinéenne, qui se sont désolidarisés de cette démarche des forces vives, multiplient les actions sur le terrain.
Ce samedi 04 mars 2023, les organisations de la société civile, coalition de femmes et mouvements syndicales se sont réunis au tour de la préservation de la paix et de la lutte contre l’instrumentalisation des jeunes durant cette transition.
Présidé par le président par intérim CNOSCG, Elh Boubacar Fofana a fait savoir que la principale raison qui a emmené les plateformes de la société civile à organiser cette rencontre réunissant les différentes couches, femmes et jeunes au tour de l’idéal de la paix et l’unité nationale. Pour lui, Il s’agit de « prôner la paix, la stabilité parce qu’on ne peut pas parler de développement sans la paix. On a commencé par la commune de Ratoma qui abrite l’Axe. On est avec la jeunesse de Ratoma aujourd’hui pour livrer un message de paix, mais aussi pour les écouter. Pour qu’on puisse regarder dans la même direction même si les vérités ne sont pas les mêmes, mais dans cette diversité pour qu’on puisse solutionner nos problèmes en famille », a déclaré Boubacar Fofana, président par intérim du CNOSC.
Présent à cette rencontre, le responsable chargé du suivi et évaluation du Réseau Jeunesse servir Guinée (RJSG) a invité les jeunes, à refuser la manipulation, surtout pendant cette transition : « C’est un message de paix qu’on nous a véhiculé, des messages que nous allons véhiculer à notre tour au niveau de la jeunesse pour que les gens puissent comprendre qu’il faut la paix dans ce pays parce que rien ne peut marcher sans la paix et les acteurs principaux de cette paix, c’est nous les jeunes. Il faut qu’on se donne la main. Tout ce que je peux demander à cette jeunesse, c’est de s’unir, conjuguer le même verbe et comprendre que la Guinée, c’est ce qu’on a en commun. Nous les jeunes, il ne faut pas qu’on accepte les manipulations, il ne faut pas qu’on écoute des personnes qui n’aiment pas l’avenir de cette nation. Nous sommes l’avenir de ce pays donc acceptons-nous, donnons-nous la main, véhiculons ce message, nous sommes les ambassadeurs des familles », a laissé entendre Alhassane Diallo
Aïssatou Barry, membre de la CONASOG est revenue sur cette rencontre qu’elle a jugé fructueuse « Aujourd’hui, nous avons participé à cette rencontre qui a réuni toutes les faîtières de la Guinée c’est-à-dire la société civile, les syndicats,… Nous avons reçu le message. Par exemple, nous les femmes qui sommes dans les foyers, c’est nous qui allons sensibiliser nos enfants et nos maris. Donc, j’appelle toutes les femmes guinéennes à la paix », a-t-elle fait savoir.
Enfin, les organisations de la société civile, coalition de femmes et mouvements syndicales disent regrettés le fait que malgré le cadre de dialogue pour mieux unifier les Guinéens au tour de l’unité nationale, on continue à assister à des mouvements qui dégénèrent le plus souvent.
Jean Faya Kamano