Tenue du dialogue à l’étranger : ‘’ il faut qu’on donne un peu d’oxygène à nos esprits ‘’ Lansana Kouyate

Lors de l’assemblée générale hebdomadaire du PEDN ce samedi 25 février 2023, le président du parti est revenu devant les militants sur l’actualité sociopolitique du pays.

Devant les militants Lansana Kouyaté est d’abord revenu sur le coup d’Etat du 5 septembre « Cette transition a commencé le 05 septembre, le 05 septembre quand c’est arrivé, il y en a qui ont dansé, il y en a qui ont chanté, il y a beaucoup qui étaient heureux, c’était un soulagement pour tout le pays. Je ne reviens pas à ça, parce que quand on regarde trop derrière vous commencez à avoir mal au cou », a expliqué l’ancien Premier ministre.

Dans un tout autre aspect, Lansana Kouyaté s’est fait le porte-voix du CNRD et du colonel Mamadi Doumbouya. « Le président de la transition a dit fort, qu’il ne fera pas un jour de plus que les 24 mois, il faut qu’on donne un peu d’oxygène à nos esprits. Quand un président dit ça, ça ne veut pas dire que tout ce qu’il commence, il va terminer, on ne voit que le côté pile de la médaille, on ne voit pas le côté face. Quelle que soit ta bonne foi dans ce pays, on pense toujours que tu triches. S’il commence un travail qui va au-delà de ce jour-là, ceux qui viennent doivent continuer », a laissé entendre Lansana Kouyaté.

En ce qui concerne la délocalisation du dialogue, l’ancien Premier ministre a affirmé que si cela est fait ça serait une insulte. « Ceux qui ont demandé la délocalisation, c’est-à-dire qu’on transfert le dialogue à l’extérieur, il y a une part de non-compréhension et de non-connaissance des mécanismes. Il y a délocalisation dans un cas de conflit que quand le pays échappe au contrôle de l’Etat. Là où il y a un gouvernement, là où le pays a son intégrité territoriale, nulle part, il n’existe dans les chartes des Nations Unis, de l’ONU, de CEDEAO, un texte qui demande à un pays ayant son intégrité territoriale un transfert de dialogue. Si cela est fait, ça serait une insulte au pays et a l’entité que constitue la République de ce pays », a indiqué l’ancien premier ministre.

Barry Bantignel