Abdourahmane Sano relaxé : des activistes s’en félicitent et insistent sur le respect des lois

Poursuivi pour des faits de participation délictueuse à des réunions, l’ancien coordinateur du FNDC, Abdourahmane Sanoh a bénéficié de la relaxe ce mercredi 11 janvier 2023.

Les signataires d’une déclaration invitant la junte à l’arrêt des poursuite et l’abandon des charges se sont réjouis de cet acte avant de pointer du doigt la nécessité pour la Guinée de veiller scrupuleusement sur le respect de la loi.

C’est le cas de Souleymane Bah, président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et de Citoyen (OGDH).

« Je crois que le tribunal ne pouvait rien d’autre faire que ça, parce que le dossier était vite. Comme vous le savez, la charte élaborée par eux, reconnaissent que la liberté de réunion est reconnue. Et, nous sommes partis à beaucoup de conventions et traités internationaux qui aussi reconnaissent la liberté de réunion. Donc, ils n’avaient aucun autre argument pour pouvoir le condamner. Nous sommes ravis que la justice ait joué vraiment le rôle qu’il fallait », a-t-il laissé entendre.

Pour Me Frédéric Foromo Loua, président de l’ONG ‘’Même Droit pour Tous’’, les autorités judiciaires doivent mettre un terme à cette façon de faire en Guinée et qui viole les dispositions des conventions et traités internationaux qui engagent la Guinée.

« Nous avions dit que cette poursuite était fantaisiste et visait simplement à réduire au silence les activistes prodémocratie et les défenseurs des droits de l’homme, ce qui n’est pas normal. On ne peut pas poursuivre un citoyen pour avoir passé par une réunion. L’infraction ne tenait pas, le procureur était dans les difficultés pour présenter ses réquisitions. Pour nous, ce n’est qu’un droit reconnu. Ce que nous demandons de plus, c’est qu’on arrête avec cette façon de faire dans notre pays, qu’on arrête de poursuivre qui l’on veut pour des motifs qui ne sont pas justifiables, il faut qu’on arrête. Nous sommes dans un processus de transition. Il faudrait que la transition soit conduite dans le cadre du respect des lois de la République. Il y a eu des conventions internationales qui engagent la Guinée en terme de promotion et de protection des droits de l’homme », a-t-il dit au micro de Mosaiqueguinee.com ce mercredi 11 janvier 2023

Mama Adama Sylla