L’alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) a procédé ce lundi, 24 Juillet 2023, à la signature officielle de sa nouvelle charte. La cérémonie s’est déroulée au QG de l’UFDG, à Hamdallaye, en présence des leaders des différents partis membres de la coalition.

A cette occasion, le président de l’UFDG et de l’ANAD s’est adressé à ses collègues par visioconférence. Dès l’entame de ses propos, Elhadj Cellou Dalein Diallo a félicité et remercié ses collègues leaders de l’ANAD, d’avoir renouvelé leur engagement et leur détermination dans la lutte qu’ils sont en train de mener depuis 2019, pour le triomphe de la vérité, de la justice et pour la défense de la démocratie et de l’État de droit dans notre pays. Le président de l’ANAD a aussi expliqué les raisons fondamentales de l’adoption de cette charte.

« Nous avons procédé à la révision de la charte pour l’adapter à la situation du moment, pour réitérer notre engagement de nous battre pour les valeurs que nous partageons. De nous battre ensemble, de mettre ensemble nos énergies et nos intelligences, pour que notre pays soit dans une démocratie apaisée et respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales. Notre charte est caractérisée par cet engagement ferme à mener ce combat, mais aussi, une dose de flexibilité permettant à chaque parti, de garder son autonomie. Chaque parti garde son indépendance, garde son autonomie. Et nous savons que la vocation de chaque parti politique, c’est de participer aux élections pour s’évaluer, pour se faire connaître et pour convaincre justement les compatriotes du bien-fondé de la ligne suivie et de l’objectif qu’il s’est fixé. Mais c’est difficile de mener ce combat d’autant plus que parfois, le combat est mené contre le pouvoir en place. Parce que lorsque le pouvoir a tendance à violer les règles et les principes de l’état de droit et de la démocratie, non seulement il viole les droits des citoyens, mais il compromet l’avenir de la nation. Donc, il faut nécessairement contrer toutes les velléités visant à compromettre la promotion de ces valeurs. Lorsque vous avez comme adversaire l’État, c’est très difficile, il faut rassembler et réunir nos forces et nos intelligences, pour faire face, pour ramener l’État à respecter des serments, au respect des lois, au respect des engagements internationaux de la République de Guinée », a souligné l’ancien premier ministre guinéen.

Mieux, le président de l’UFDG a aussi mis un accent particulier sur l’indépendance et l’autonomie de chaque parti membre de l’ANAD. Cellou Dalein Diallo a tout de même souligné l’obligation pour chaque parti d’observer la discipline.

« Nous avons réaffirmé notre engagement de mener cette lutte, tout en reconnaissant à chaque parti son droit de faire son choix. Mais si nous sommes dans le cadre de la charte, nous devons respecter et éviter de nous critiquer en public et ramener le débat à l’intérieur, parce qu’on ne peut pas être dans une coalition, avoir des instances où nous pouvons discuter de nos problèmes et aller au nom de la liberté d’expression, au nom de nos libertés, aller dans la presse attaquer un collègue. Je pense que ça c’est contraire à la discipline de la charte, c’est contraire à la discipline même des partis politiques à l’interne. Les militants et les responsables d’un parti doivent débattre leurs problèmes, leurs opinions à l’intérieur des instances prévues à cet effet, mais pas dans le débat public, sinon, c’est de l’indiscipline. Donc, nous avons dit que si chaque parti garde son autonomie, mais nous instaurons une discipline du groupe que sommes engagés à respecter », a-t-il indiqué.

Enfin, Cellou Dalein Diallo a déclaré que l’ANAD pourra toujours compter sur l’UFDG, son président et l’ensemble des atouts dont il dispose, pour faire avancer leur lutte pour l’instauration de la démocratie et le respect des droits humains dans notre pays.

BMS