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Tribunal militaire : le général Sadiba Coulibaly acquitté dans l’affaire de vol d’armes à Samoreya le cerveau de l’affaire écope de dix ans

Le tribunal militaire permanent de Conakry a rendu son verdict ce lundi 3 juillet 2023 dans l’affaire dite Vol d’armes au Centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix de Samoreya, situé dans la préfecture de Kindia en avril dernier.

Après près de deux mois de procès, quatre militaires ont été condamnés à des peines allant d’un an à 10 ans prison par le tribunal militaire de Conakry.

Au sortir de  la salle d’audience, Me Mory Doumbouya, un des avocats des accusés s’est prêté aux questions des journalistes : « Le délibéré vient d’être vidé en audience publique conformément à la loi. Nous sommes intervenus dans cette procédure pour assurer la défense de quatre accusés militaires et un accusé civil. Au terme des délibérations du tribunal criminel, le civil qui comparaissait comme coaccusé aux côtés des militaires comparant également a été complètement mis hors de cause au bénéfice du doute. Parce que le tribunal a estimé que les charges n’étaient pas réunies ou fondées contre lui pour motiver une quelconque condamnation. Les quatre autres ont été reconnus coupable des faits et le principal concerné a été condamné à 10 ans. Les trois autres à sept mois assortis de sursis et cinq mois de prison, soit au total un an et une amande de cinq millions de francs guinéens. Le principal accusé condamné doit aussi payer une amende de 50 millions », a détaillé l’avocat.

Plus loin, l’avocat dira que la culpabilité de l’ancien chef d’état-major, le général de Brigade Sadiba Coulibaly, n’a pas été établi au cours du procès : « Je pense que l’élément fondamental qui avait pratiquement envahi la cité dans cette affaire, se rapportait à une implication présumée de l’ancien chef d’état-major général des armées dans les faits incriminés. Mais, nous avons suivi les débats, il ressort clairement des débats tenus à l’audience que cet officier général est resté égal à lui-même. En tout cas, les débats ne nous ont pas permis d’établir un lien de causalité quelconque entre lui et les faits poursuivis, à plus forte raison une quelconque complicité avec les accusés comparant », a expliqué Me Mory Doumbouya.

«  Nous allons user des recours qui sont prévus pour contester légalement et en partie ces décisions-là-devant la Cour d’appel, notamment devant la chambre spéciale militaire », a-t-il conclu

 

 

BMS