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Me Salifou Béavogui : ‘’ nous demandons au juge de prendre son courage à deux mains et dire le droit ‘’

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a effectivement répondu présent ce vendredi au Tribunal de Première Instance de Dixinn délocalisé au tribunal Ad-hoc du procès des évènements du 28 septembre 2009 situé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry.

Au cours des débats, les avocats de la défense, après avoir relevé des exceptions dans ce dossier sur la personnalité de l’accusé en sa qualité de magistrat, ont demandé au tribunal de se déclarer incompétent vu que les magistrats ne peuvent être jugés qu’après avis favorable du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Pour l’avocat de la partie civile ces exceptions soulevées par les avocats de la défense ne sont pas fondés : « ce matin, nous avons versé la caution depuis hier et le procès a eu lieu et il a effectivement comparu, ce que nous savions de passage parce que nulle n’est au-dessus de la loi, ces avocats sont venus pour soulever ici l’irrecevabilité de notre action au motif pris que M. Charles Wright serait magistrat d’une part et qu’il bénéficierait d’un privilège de juridiction, c’est oublier que nous sommes dans un régime d’exception et c’est géré par la charte de la transition 1, Deuxièmement quand on parle d’une qualité, nous sommes à la justice, nous sommes dans un débat judiciaire, la qualité se prouve, la qualité ne s’improvise pas, ce n’est pas la commune renommée vers la qualité, ce matin, ça aurait été plus simple pour le prévenu s’il venait avec son brevet de magistrat, il nous présente et on aurait pu discuter autrement. Cependant, toutes les infractions qu’il a eu à commettre, il l’est à commis en tant que citoyen ordinaire, en tant que justiciable des juridictions de droit commun », expliqué l’avocat

L’homme en robe noir, dit ne pas garder trop d’espoir dans ce dossier. Mais, il invite tout de même le juge à dire le droit dans cette affaire : «  le dossier a été mis en délibéré sans qu’il produise sa qualité de magistrat par un brevet, or quand il est sorti de cette école on lui a donné un brevet, nous sommes en droit, nous sommes en procédure pénale la forme commende le fond, donc ils sont irrecevables, nous demandons au juge de prendre leur courage à deux mains et dire le droit, c’est ce qui peut faire avancer le droit dans notre pays, d’éviter que ce procès soit reporté pour une autre date, parce que dans tous les cas l’histoire rattrape toujours, si notre action est déclarée irrecevable ce qui est sûr et certain tôt ou tard cette même action va revenir à un moment donné donc nous nous souhaitons que le débat s’ouvre et que justice soit rendue », a déclaré au sortir de l’audience Maître Salifou Béavogui

 

 

Salif Camara