Guinée : Fermeture des cliniques clandestines et non conformes, le Ministre de la Santé ferme la porte aux pratiques illégales
Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé BAH, a réaffirmé sa détermination à poursuivre l’assainissement du secteur sanitaire en Guinée. Lors d’une rencontre avec les membres du Réseau National des Organisations Sanitaires Privées, Associatives et Confessionnelles de Guinée (RENOSPAC) ce vendredi 10 janvier, le ministre a mis en lumière les efforts en cours pour lutter contre les cliniques clandestines et les pratiques médicales illégales.
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par la fermeture de plusieurs établissements de soins non conformes aux normes légales et réglementaires, une opération qui suscite des inquiétudes au sein du secteur privé de la santé. Les membres du RENOSPAC ont exprimé leurs préoccupations, notamment face à l’arrêt prolongé de la délivrance des agréments depuis décembre 2022 et l’impact de ces fermetures sur leurs activités.
Des pratiques illégales dénoncées avec fermeté
Dans son intervention, Dr Oumar Diouhé BAH a rappelé que ces mesures visent à protéger les citoyens des risques liés à l’exercice illégal de la médecine. « Nous devons mettre un terme aux pratiques médicales clandestines qui causent des pertes humaines évitables. Cela doit cesser », a martelé le ministre, appelant à un changement de comportement au sein du secteur.
Il a également ordonné à l’Inspecteur Général de la Santé de poursuivre sans relâche l’identification et la fermeture des cliniques non conformes. « La blouse médicale n’est pas faite pour n’importe qui. Mettez-vous en règle. Nous n’allons pas fléchir », a-t-il averti.
Des réformes pour un secteur plus sain
En parallèle, le ministre a annoncé plusieurs initiatives en cours pour renforcer le cadre réglementaire et améliorer les conditions de travail dans le secteur sanitaire. Parmi ces mesures figurent :
L’accélération du traitement des dossiers d’agrément ;
La régulation des prix des produits pharmaceutiques et des services médicaux ;
L’élaboration d’un code de santé publique et la constitution des ordres professionnels ;
La mise en place de partenariats avec des banques pour accompagner financièrement les structures privées à se conformer aux normes en vigueur.
« Nous devons accompagner le Président de la République dans sa vision d’un système de santé amélioré. Je suis votre premier avocat, mais en cas de manquement, les responsables devront répondre devant la justice », a-t-il ajouté.
Un appel à la responsabilité et au patriotisme.
Dr Oumar Diouhé BAH a invité les acteurs du secteur privé à collaborer dans l’intérêt de la nation. Il a souligné la nécessité de privilégier la qualité des soins pour répondre aux attentes des populations.
Cette offensive contre les établissements illégaux s’inscrit dans une stratégie globale visant à offrir aux Guinéens un accès équitable à des soins de santé de qualité, tout en redonnant confiance aux usagers du système de santé.
L’engagement du ministère semble clair : moderniser et professionnaliser le secteur sanitaire pour garantir la sécurité des patients.
La Rédaction Politique