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Egalité et genre dans la Santé Mondiale : les étudiants en Master Santé Publique de l’UGANC reçoivent une experte de Women in Global Health

Une première en Guinée, la Faculté de Médecine de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) a organisé, ce mercredi 20 mars 2024, un séminaire à l’intention des étudiants en Master Santé Publique. Ce séminaire qui s’est déroulé dans ladite Université, précisément au campus B Hadja Mafory, est organisé dans le but de promouvoir l’égalité et genre dans la Santé Mondiale.

Pr Alioune Camara, Directeur du Master en Santé Publique de l’UGANC, nous en dit plus sur l’objectif de l’organisation de ce séminaire : « Le genre est une dimension qui est incontournable maintenant dans le domaine de la santé et dans bien d’autres domaines. Pour la santé, nous avons pensé judicieux de pouvoir outiller le master, à pouvoir avoir les concepts sur le genre.  Comment intégrer le genre dans leur travail quotidien, dans leurs prises de décisions pour que au finale, toute la population puisse en bénéficier. C’est dans ce cadre que nous avons pris contact avec une experte de haut niveau qui vient de l’étranger et qui est venue accompagner le master de santé publique de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry pour  pouvoir discuter avec eux au cours de ce séminaire. » Dit-il au micro de notre reporter.

Avec son expertise remarquable, l’experte renommée de l’ONG Women in Global Health a mis en lumière le rôle critique que joue la question du genre dans le milieu professionnel de la santé et remercie notamment les responsables de la faculté de médecine pour cette opportunité partagée avec les étudiants. Dr Rouguiatou Baldé, experte dans le domaine de la Santé Publique, s’est dit très satisfaite d’apporter aussi sa contribution dans le domaine de l’enseignement guinéen, notamment la santé publique.

« En tant que professionnelle de la santé et ayant travaillé dans la santé globale depuis plusieurs années, je me suis rendu compte que le genre avait un rôle important pour s’assurer que nous atteindrons les objectifs de développement durable d’ici 2030. Et aussi, ayant eu la chance d’avoir vécu et travaillé au Canada dans un pays où mes droits en tant que femme sont reconnus, mais aussi respectés. J’ai jugé nécessaire et opportun de venir partager ma petite expérience et apporter ma modeste contribution à l’épanouissement de l’enseignement guinéen parce que j’ai qu’à même une certaine redevabilité de mon pays d’origine qui est la Guinée ». 

Les étudiants ont été impressionnés par le bon déroulement de ce séminaire qui était dirigé par une experte en la matière. Ils ont exprimé leurs appréciations pour la diversité des perspectives présentées et ont souligné l’importance des discussions pour sensibiliser les futurs professionnels de la santé aux enjeux du genre.

C’est le cas de Mamadou Bobo Souaré : « C’est vrai qu’on parle du genre tous les jours, mais il y a certains concepts qu’on ignorait. A mon entendement, avant le séminaire pour moi le genre consistait à prendre en compte les femmes dans les prises de décisions alors que c’est un concept plus large qui inclut les hommes et les femmes. Le concept genre doit être pris en compte aussi par les hommes pour appuyer les femmes qui veulent exceller dans les postes de responsabilité».

Dans la même lancée, Aissata Tounkara, étudiante en Master Santé Publique, reconnait avoir bénéficié une notion plus compréhensible sur la question de l’égalité et du genre à travers ce séminaire.

« On avait des idées préconçues que le genre était plus sur la question de sexe hommes et femmes, mais en réalité on a compris ce que veut dire le genre. En termes, ce sont des idées préconçues que les sociétés attribuent aux hommes et aux femmes en termes de rôle dans leurs responsabilités qui fait qu’on a une orientation et on a compris réellement les défis et les enjeux liés au genre dans notre contexte actuel. J’ai eu une compréhension que les femmes au même titre que les hommes ont des droits également. Mais, elles doivent savoir qu’on ne fait pas trop de cadeau, par moment elles doivent s’efforcer pour pouvoir atteindre un objectif. » Conclu-t-elle.

Lancé en 2015, le Women in Global Health (WGH) compte actuellement plus de 100 000 sympathisants dans plus de 100 pays. Il est l’un des plus grands réseaux de femmes et de partenaires œuvrant pour la lutte de l’égalité des sexes dans le domaine de la santé.

Ce séminaire organisé par la Faculté de Médecine de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry a été une étape cruciale vers la sensibilisation et l’action en faveur de l’égalité des genres dans le domaine médical.