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Programmation budgétaire pluriannuel 2024-2026 : Les dépenses d’investissement projetées à plus 47 mille milliards de GNF

Les conseillers nationaux se sont réunis à l’hémicycle ce mercredi, 16 août, 2023. Cette rencontre avait pour toile de fond la « présentation du document de programmation budgétaire pluriannuel 2024-2026 ». À l’entame, Dr Dansa Kourouma  dans son discours, à indiquer l’importance de cette plénière aux honorables conseillers.

« Nous nous retrouvons aujourd’hui pour aborder une étape cruciale dans le cheminement de la République de Guinée vers une transformation significative. Alors que notre nation franchit la barre des pays pauvres pour atteindre le statut des pays à revenu intermédiaire, Il est impératif que nous nous penchions sur les principes fondamentaux et des défis complexes qui sous entendent la planification budgétaire pluriannuel dans le contexte spécifique de notre pays en pleine refondation institutionnelles et administratives », dit-il.

 

Avant d’ajouter : « nous sommes réunis pour discuter des principes fondamentaux et des défis inhérents à cette démarche vitale, à la lumière de notre récente avancée en tant que pays à revenu intermédiaire. Les Principes Fondamentaux qui guideront notre planification budgétaire doivent être ancrés dans cette réalité. La transparence et la responsabilité sont non seulement des impératifs moraux, mais aussi des nécessités pour restaurer la confiance dans nos institutions. En tant que représentants du peuple, il nous revient la responsabilité de veiller à ce que chaque unité monétaire allouée dans le budget serve les intérêts de tous, contribuant ainsi à la prospérité collective » a lu Dr Dansa Kourouma.

 

Dans sa présentation, M. Moussa Cissé, ministre des finances a précisé que le montant de cette prévision pluriannuelle se chiffre à: 47 906,6 milliards de GNF.
« Les dépenses d’investissement projetées pour la période 2024-2026 se chiffrent à 47 906,6 milliards de GNF. Ces prévisions sont composées de 20.706 milliards de ressources propres soit  49,2% y compris les droits et taxes pour 1310, 45 milliards et 27 200 milliards (56,8%) sur financement extérieur.

Pour l’année de base 2024, ces dépenses d’investissement sont évaluées à 15 299,5 milliards, soit un accroissement de 11,6 % par rapport au budget de 2023. Elle se décompose en financement sur ressources propres sur 6 599,6 milliards (43,1%) et en financement extérieur pour 8 700 milliards (56,9%). Pour les deux années 2025 et 2026, elles sont projetées respectivement à 15 883,8 et 16 723,15 milliards », a déclaré le ministre des finances

 

Quant au ministre du budget, il dira que «  Le solde budgétaire qui résulte de ces projections sur la période est déficitaire et représente en moyenne annuelle – 3,13% du PIB. Il se situe à -3,18% en 2024, -3,15% en 2025 et -3,06% en 2026. Ces niveaux de déficits budgétaires, proches de ceux fixés par la CEDEAO, sont entièrement couverts par des financements nets qui s’élèvent en moyenne à 8158 Mds. La stratégie de financement proposée pour cette période prévoit une substitution progressive de l’émission de bons du trésor par des obligations du trésor qui ont des échéances de moyen et long terme (3 à 5 ans). Par ailleurs, notre niveau d’endettement sera maîtrisé pour atteindre un encours de la dette inférieur à 40% du PIB. La dette extérieure devrait représenter plus de la moitié de l’endettement. »

 

Il poursuit en disant que  «  avec un taux de croissance de 5,5% en 2022, l’activité́ économique guinéenne pourrait enregistrer une croissance de 6,1% en 2023 et un taux d’inflation projeté à 9,2% en glissement annuel, grâce à la bonne gestion des finances publiques en 2022 soutenue par les efforts de mobilisation des recettes budgétaires internes et de rationalisation des dépenses publiques Sur la période 2024-2026, le taux de croissance moyen est estimé à 6,5% avec un pic de 7,4% en 2026, soutenu par la forte mobilisation des investissements dansles secteurs secondaire (41%) et tertiaire (34%). L’inflation sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 6,3% sur la même période par rapport à 11,2% pour 2020-2022. Ce niveau d’inflation est soutenu par l’amélioration des circuits de distributions, l’augmentation de l’offre de produits alimentaires et les actions renforcées de lutte contre la cherté de la vie. Il s’ajoutera à ces efforts les mesures de stabilisation de la monnaie nationale, surtout le rapatriement des recettes d’exportation », a souligné Dr Condé du budget

 

 

 

Mamadou Samba Barry