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Ibrahima Diallo du FNDC à la barre : ‘’ Notre détention a été illégale et arbitraire et notre libération a été aussi illégale ‘’

Le procès de Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo, tous deux du FNDC, et Saikou Barry, secrétaire exécutif de l’UFR, s’est ouvert ce jeudi au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.

À la barre, c’est le chargé des opérations du Front National pour la Défense de la Constitution, Ibrahima Diallo a dénoncé les conditions dans lesquelles il a été interpellé : « Le 30 juillet 2022, j’ai été informé que j’allais être arrêté, j’ai dit à mon avocat de prendre attache avec le procureur, afin qu’il émette une convocation pour que je me présente librement. Dans la soirée, quelqu’un d’autres m’a informé que la BRI doit procéder à mon arrestation. On a évacué les enfants et quand l’équipe est venue, mon avocat m’a dit de partir avec eux, pour éviter qu’ils ne commettent des violences », a-t-il relaté.

L’activiste ne nie pas qu’il soit sorti de chez lui ce jour. Mais il dit avoir rejoint son domicile à Kipé après avoir été empêché de rallier le point de rassemblement au rond-point de la Tannerie à partir de Nongo.

Il a qualifié ce procès de procès politique. « Notre arrestation a été illégale et arbitraire. Notre détention a été illégale et arbitraire et notre libération a été aussi illégale. Comme je l’ai dit, je ne reconnais pas les faits. Je suis un citoyen, un acteur de la société civile. Je me bats pour le retour à l’ordre constitutionnel face à la junte qui a décidé de confisquer le pouvoir. Ce procès est un procès politique », a-t-il lancé.

A la question de savoir s’il reconnaît les faits qui lui sont reprochés, Ibrahima Diallo a répondu par la négative.

‘’Je ne connais absolument rien ces faits et je ne les reconnais pas. Je suis un acteur de la société civile, je mène un combat pour le retour à l’ordre constitutionnel, contre la confiscation du pouvoir par la junte. Le 28 Juillet, j’ai été empêché de sortir exercer librement mon droit de manifester, consacré par la charte de la transition’’, a-t-il souligné, répondant aux questions du procureur Amadou Oury Barry.

Les leaders du FNDC sont poursuivis pour participation délictueuse à un attroupement non autorisé, complicité de destructions d’édifices privés et publics et de coups et blessures volontaires.

 

Ousmane Camara